Après des mois de planque dans le maquis bruxellois,
        la discussion à prpopos de la très
        controversée Directive européenne sur les
        brevets logiciels revient à nouveau dans les hautes
        sphères politiques. Mardi 6 avril, la
        Présidence irlandaise de l'UE a soumis la question
        au comité des représentants permanents
        (CoRePer) des États membres, le lieu habituel pour
        les maquignonnages compliqués.
        
          
voir aussi 
            Council Working Party
        "compromises" on unlimited patentability and unfettered
        patent enforcement
          En réaction, les partisans pro et anti brevets
        logiciels mobilisent leurs troupes pour soutenir
        respectivement le Conseil ou le Parlement. Les supporters
        du Parlement ont annoncé une journée de
        grande action à Bruxelles, mercredi 14 avril,
        culminant avec une conférence de haut niveau dans
        les bâtiments mêmes du Parlement
        européen. De plus, ils encouragent leurs
        sympathisants à entâmer "une grève en
        ligne" la semaine prochaine, en mettant en deuil leur sites
        web pour "démontrer les conséquences des
        brevets logiciels avant qu'il ne soit trop tard".
          La décision de la Présidence irlandaise de
        soumettre le dossier est inattendue mais marque un retour
        significatif du sujet sur la scène politique.
          D'après une source proche de la position de la
        Présidence, "de nets progrès ont
        été accomplis par le Groupe de travail
        concernant des problèmes que les États
        membres avaient eus sur des questions spécifiques de
        formulation mais il reste des différences
        significatives entre les États membres sur certains
        points clés. Le sentiment général est
        que le travail au niveau etchnique est allé aussi
        loin que possible et qu'un apport important au niveau
        politique est maintenant nécessaire si l'on veut
        arriver à un accord global en mai".
          Les États membres devraient fixer une position
        commune lors d'une réunion du Conseil des ministres
        à la concurrence devant avoir lieu à
        Bruxelles les 17 ou 18 mai.
        Les lobbyistes pro-brevets logiciels se préparent au
        combat. La FFII a obtenu une copie d'une 
          
lettre
        circulaire diffusée par Tim Frain
        (Nokia/Southwood) et Dany Ducoulombier (Nokia/Bruxelles)
        (voir 
          
Nokia and
        Software Patents) pour obtenir des signatures
        pro-brevets avant le 8 avril. La lettre appelle les
        ministres à lever leurs objections et à
        supporter un document de travail émis par la
        Présidence irlandaise le 17 mars.
        
          
"Tous les innovateurs européens, comprenant des
        inventeurs particuliers, de petites et moyennes enterprises
        (PME) mais aussi de grosses entreprises multinationales,
        réclament des brevets pour protéger leurs
        inventions, encourager la recherche et le
        développpement en Europe et promouvoir les
        transferts de licences et de technoloqies", affirme la
        lettre.
          "Nokia semble ne pas compter Opera dans les innovateurs
        européens", commente Håkon Wium Lie, PDG
        d'Opera Software Inc, un leader innovant sur le
        marché des navigateurs internet et fournisseur d'une
        grande partie du logiciel utilisé dans les
        téléphones mobiles Nokia.
          Et, comme l'explique Hartmut Pilch, président de
        la FFII et porte-parole de l'Alliance Eurolinux Alliance,
        Opera n'est qu'une entreprise européenne innovante
        parmis les milliers qui ont soutenu nos pétitions
        contre les brevets logiciels.
          Pilch poursuit :
          
          L'affirmation du département des brevets de Nokia
          comme quoi les brevets sont nécessaires pour
          financer la recherche dans le secteur informatique
          ressmble à une tentative
          désespérée pour réveiller les
          fausses idées que se font ceux qui connaisent mal
          le domaine des TIC. Toutes les études
          économiques que nous connaissons, y compris celles
          commandées par la Commission européenne et
          les gouvernements des États membres, ont
          montré que les brevets logiciels ne sont qu'un
          moyen de second ordre pour sécuriser les
          investissements dans la recherche et le
          développement. Les principaux facteurs donnant un
          avantage compétifif sont les droits d'auteurs, les
          savoirs-faire maison, la complexité
          intrinsèque et la réactivité aux
          besoins des clients. En fait, selon les études
          économiques les plus détaillées,
          confirmées par nombres de témoignages de
          directeurs d'entreprises, les investissements dans les
          brevets ont tendance en réalitéà
          réduire les dépenses et à les
          
            
détourner des investissements de R&D
          dans ce secteur.
          
            
La lettre du département des brevets de Nokia
          ressemble beaucoup, dans son style et son contenu,
          à (c5:la lettre des 5 PDG) de novembre dernier et
          au "Rapport commun de l'Industrie" d'avril 2003. L'avocat
          en chef des brevets de Nokia, Tim Frain, que nous avons
          auparavant identifié comme étant l'auteur
          de ces lettres, sollicite cette fois les signatures de
          PDG. Néanmoins sa lettre est écrite du
          point de vue d'un avocat en brevet attachéà une firme craignant une érosion de
          l'inportance qu'occupe le département des brevets
          dans une entreprise.
        Selon Nokia, il faut "féliciter" la
        Présidence irlandaise de "présenter un texte
        équilibré préservant les incitations
        à l'innovation en Europe dans des domaines aussi
        variés que les télécommunications, les
        technologies de l'information, l'électronique grand
        public, les appareils électroménagers, les
        transports et les appareils chirurgicaux tout en
        répondant à l'appel du Parlement pour des
        limitations garantissant que la brevetabilité ne
        s'étende pas à des domaines non techniques ou
        ne gêne pas excessivement
        l'interopérabilité dans notre
        société toujours plus connectée".
        
          
De l'autre côté, James Heald, le
        coordinateur de la FFII britanique, affirme que le text
        eest en fait "le plus extrêmiste jamais vu, reprenant
        seulement les paragraphes pro-brevets de tous les autres
        text. Tous les amendements importants votés par le
        Parlement européne en septembre sont
        complètement igonrés. Le document de travail
        est délibérément aveugle face aux
        problèmes que le Parlement a tenté de
        résoudre."
          Ce point de vue est partagé par des
        parlementaires européens influents.
          Piia-Noora Kauppi, députée
        européenne finlandaise du Parti populaire, exprime
        sa consternation face au dédain du Groupe de travail
        du Conseil envers la démocratie parlementaire :
          
          Puisque le Conseil essaie de trouver un compromis avec le
          Parlement européen sur la proposition concernant
          la brevetabilité des inventions mises en oeuvre
          par ordinateur (brevets logiciels), il devrait baser son
          travail sur la conclusion prise par le Parlement en
          session plénière et non sur les
          décisions de la Commission ou de la commission
          parlementaire Juridique. À en juger par les
          document produits jusqu'ici par le Groupe de travail du
          Conseil, il semblerait que le Conseil ne veuille pas
          prendre en compte la volonté des
          représentants démocratiquement élus
          de l'Europe.
        
          Daniel Cohn-Bendit, parlementaire européen,
        co-président du groupe Verts/ALE le dit sans prendre
        de gants :
          
          Le Groupe de travail du Conseil a jusqu'ici
          complétement échouer à aborder les
          problèmes que les commissions parlementaires
          à la Culture et à l'Industrie avait
          essayé de résoudre. Ils se comportent comme
          la commission Juridique l'année dernière et
          on peut s'attendre à ce qu'ils échouent de
          la même manière.
          
            
Il est clair que les fonctionnaires nationaux des
          brevets au sein du Conseil ne veulent pas
          "d'harmonisation" ou de "clarification". Ils veulent tout
          simplement garantir les intérêts de
          l'establishment des brevets. S'ils n'obtiennent pas ce
          qu'ils veulent, ils enterreront tout bonnement le projet
          de directive et essayeront de trouver d'autres moyens de
          venir à bout du droit existant, dont la
          clarté leur est si douloureuse.
15 parlementaires européens ont signé un
        
            Appel
        à l'action (même appellation que la
        circulaire de Nokia) soulignant que "des professionnels des
        brevets dans divers gouvernements et organisations tentent
        maintenant d'utiliser le Conseil des ministres de l'UE afin
        de se soustraire à la démocratie
        parlementaire au sein de l'Union euroépenne" et
        invitent le Conseil "à s'abstenir de
        présenter toute contre-proposition à la
        version du projet du Parlement Européen, à
        moins que cette contre-proposition n'ait été
        soutenue par un vote à la majorité du
        Parlement de l'État membre concerné".
        La FFII rit jaune devant la déclaration selon
        laquelle le texte proposé par l'Irlande ne
        "gênerait pas excessivement
        l'interopérabilité".
        
          
Jonas Maebe, porte-parole belge de la FFII, explique
        :
          
          La commission à l'Industrie, la commission
          Juridique, le Parlement européen en session
          plénière, ont tous demandé un
          disposition particulière pour permettre aux
          données d'être converties et
          échangées entre différents
          systèmes et plates-formes logicielles. Sinon, les
          entreprises pourraient utiliser les brevets logiciels
          pour bloquer les données des utilisateurs à
          double tour dans un programme ou un système
          d'exploitation particulier et la concurrence serait
          impossible.
          
            
C'est un problème récurrent. Chaque
          niche de marché est individuellement
          menacée. C'est pourquoi, dans le vote final en
          septembre, le Parlement européen a voté
          pour cette disposition par 393 voix contre 35.
            Mais selon Nokia, le Groupe de travail du Conseil a
          "répondu" à l'appel du Parlement
          européen, doc tout va bien. Et comment
          (malgré une 
              dernière
          opposition rejetée de la délégation
          luxembourgeoise le Groupe de travail a-t-il
          proposé de répondre ? En supprimant
          intégralement la clause du Parlement
          européen et en la remplaçant par un
          considérant qui stipule que tout problème
          doit être confié aux lois antit-trust
          existantes.
            Rappelons que c'est une loi anti-trust qui n'a
          duré "que" quatre ans, avec des coûts
          exorbitants, afin de poursuivre une "seule" entreprise
          accusée, Microsoft ; lequel Microsoft a
          déclaré qu'il était prêt
          à poursuivre en appel pendant encore quatre ans ;
          et qui en fin de compte a l'air d'aboutir à ce que
          l'affaire soit tranquillement arrangée par un
          accord de licences croisée entre Microsoft et Sun,
          sans que Samba (un projet en logiciel libre/open source
          qui implémente un partage de fichier et
          d'impression compatible avec Windows, recommandé
          et utiliséà des fins
          d'interopérabilité par des entreprises
          comme IBM, HP et Apple) n'ait été
          invitéà la fête.
            On commence à se demander dans quel genre de
          monde féérique vivent ces personnes.
        Pendant ce temps, la FFII mobilise ses 50 000 supporters et
        les 300 000 signataires de la pétition pour
        manifester à la fois sur Internet et à
        Bruxelles le 14 avril. Le site demo.ffii.org déclare
        :
        
          
          En février 2002, la Commission européenne a
          proposé une directive qui légaliserait les
          brevets logiciels. Le Parlement européen a
          cependant décidé lors du vote en
          scéance plénière le 23 septembre
          2003 de corriger toutes les imperfections de la
          proposition et de bannir explicitement les brevets
          logiciels.
          
            
Actuellement, le Conseil des ministres
          européens débat de cette directive. Son
          groupe de travail interne propose de tout bonnement
          invalider tous les amendements du Parlement clarifiant le
          texte. Il veulent tout rendre brevetable.
            Ce n'est pas un choix acceptable pour l'Europe. Nous
          leur avons montré le 27 août 2003, nous leur
          montrerons à nouveau le 14 avril 2004.
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          protestation
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        grève et des bandeaux que les webmestres peuvent
        utiliser pour soutenir cette action.
          Les manifestations de Bruxelles s'ouvriront sur une
        conférence de presse au Parlement européen,
        salle AG2, le 14 avril à 10 heures. Les manifestants
        se rassembleront à 11:30 près du Parlement.
        Ils porteront des tshirts avec les slogans "No Software
        Patents -- Power to the Parliament" (Non aux brevets
        logiciels - Le pouvoir au Parlement). Des discours et
        spectacles auront lieu.
          La manifestation sera suivie par une conférence
        interdisciplinaire au Parlement européen, toujours
        salle AG2, à 14 heures. Parmis les participants
        à ce débat scrupuleusement
        préparé se trouvent des memebres du Parlement
        européen, des fonctionnaires de la Commission
        européenne, du Groupe de travail du Conseil et de
        l'Office européen des brevets, des
        développeurs de logiciels, des économistes et
        des avocats de diverses écoles de pensée.
          voir 
            Programme des
        manifestations de Bruxelles
          Jusqu'à présent, plus de 150 participants
        se sont 
            inscritsà la FFII pour la manifestation.
          D'autres grèves en ligne et conférences
        dans diverses capitales européenne auront lien
        durant les mois précédant les
        élections du Parlement européen qui se
        tiennent du 10 au 13 juin, en particulier pendant la
        semaine du Jour de l'europe, le 9 mai.
          voir 
            Local
        Action Days 2004/05/08-12
          
            - 
              
          Document du Conseil de l'UE 8253/04
            
- 
              
                - Titre:
- Proposition de Directive du Parlement
              européen et du Conseil concernant la
              brevetabilité des inventions mises en oeuvre
              par ordinateur - Préparation de la position
              commune du Conseil (RAPPORT)
- Date de la mise en ligne:
- mardi 06/04/2004
 
- 
              
          Document du Conseil de l'UE 8253/04 ADD 1
            
- 
              
                - Titre:
- Proposition de Directive du Parlement
              européen et du Conseil concernant la
              brevetabilité des inventions mises en oeuvre
              par ordinateur - Préparation de la position
              commune du Conseil (Addendum au Rapport)
- Date de la mise en ligne:
- mardi 06/04/2004
 
- 
              "Compromis" du
          Conseil de l'UE pour une brevetabilité
          illimitée
            
- Le Conseil des ministres de l'Union
          européenne, actuellement présidé par
          l'Irlande, fait circuler un document de travail avec des
          contre-propositions aux amendements du Parlement
          européen. Contrastant avec la version du Parlement
          européen, la version du Conseil autorise une
          brevetabilité illimitée et
          l'applicabilité des brevets. D'après la
          version du Conseil, le "One Click shopping" d'Amazon est
          sans l'ombre d'un doute une invention brevetable, la
          publication de programmes sur un serveur constitue
          déjà une infraction et l'utilisation de
          formats de fichier brevetés dans un but
          d'interopérabilité n'est pas
          autorisée. Puisque la procédure de
          décision du Conseil est secrète, on ne sait
          pas qui appuie cette proposition au nom de quel
          gouvernement mais il est bien connu que le groupe de
          travail responsable est composé de fonctionnaires
          des bureaux des brevets nationaux et de gens proches de
          ce groupe qui ont également un siège
          côte à côte au cons eil administratif
          de l'Office européen des brevets.
- 
              L'UE renforce le
          monopole de Microsoft
            
- Les procédures anti-concurrentielles de la
          Commission européenne contre Microsoft ont
          débouché sur un verdict boostant fortement
          la position de monopole de Microsoft sur le marché
          des OS et aident Microsoft àétendre cette
          position sur d'autres marchés. Alors que la
          Commission peut se targuer d'avoir gagné une somme
          substantielle en imposant une amende ponctuelle,
          équivalente à 1% des réserves de
          caisse de Microsoft, on peut voir entre les lignes de ce
          verdict un feu vert donnéà Microsoft pour
          tuer ses principaux concurrents sur le marché des
          systèmes d'exploitation. Ce sous-entendu a
          été en même temps renforcé par
          les négociations en coulisses du Groupe sur la
          politique de brevets du Conseil de l'UE, dont des copies
          ont été transmises à la FFII.
          Immédiatement après l'annonce, le cours
          boursier de MSFT s'est élevé de 3%.
- 
              Groupe de
          travail du Conseil de l'UE 29/01/2004 : Document de
          travail sur les brevets logiciels
            
- La présidence irlandaise du Conseil de l'UE a
          distribué aux représentants des
          gouvernements un papier contenat des suggestions
          alternatives aux amendements à la directive "sur
          la brevetabilité des inventions mises en oeuvre
          par ordinateur" votés par le Parlement
          européen (PE). Contrastant avec la version du PE,
          la version du Conseil autorise une brevetabilité
          illimitée et le respect légal des brevets.
          Selon la version actuelle, les algorithmes "mis en oeuvre
          par ordinateur" et les méthodes pour l'exercice
          d'activités économiques seraient des
          inventions au sens du droit des brevets et la publication
          d'une description fonctionnelle d'une idée
          brevetée constituerait une infraction au brevet.
          Les protocoles et les formats de données
          pourraient être brevetés et ne seraient
          alors plus librement utilisables même dans un
          objectif d'interopérabilité. Ces
          conséquences peuvent ne pas sauter aux yeux d'un
          lecteur non concerné. Nous tentons ici de
          déc hiffrer le language opaque de la proposition
          et d'expliciter ses conséquences.
- 
              EU
          Software Patent Directive Articles 1-6: Parliament's vs
          Council's Version
            
- Tabular Comparison of the core part of the EU
          directive "on the patentability of computer-implemented
          inventions", so far with encoded numbering only and
          without comments.
- 
              PE 2003-09-24:
          Directive Brevets Logiciels Amendées
            
- Version consolidée des principales provisions
          (Art 1-6) de la Directive "sur la brevetabilité
          des inventions mises en oevre par ordinateur" pour
          lesquelles le parlament européen a voté le
          24 septembre de 2003.
- 
              Plans de Brevets UE
          ajournés en face de protestes massives
            
- On Aug 28th, the European Parliament postponed its
          vote on the proposed EU Software Patent Directive. The
          day before, approximately 500 persons had gathered for a
          rally beside the Parliament in Brussels, accompanied by
          an online demonstration involving more than 2000
          websites. The events in and near the Parliament were
          reported extensively covered in the media, including tv
          and radio, all over Europe and beyond. Within a few days,
          the petition calling the European Parliament to reject
          software patentability accumulated 50,000 new
          signatures.
- 
              PC
          Magazine: Patent Riots of 2003
            
- John C. Dvorak, famous author in prestigious US
          magazine, says that the year 2003 marks a new height in
          the crisis of the patent system, which has gone berserk
          to the extent that it is almost causing civil unrest.
          Dvorak cites some texts from the ffii site and calls on
          readers to support the FFII.
- FFII Demo Site
- Introduction to Demos and related FFII Events in
          Brussels and elsewhere
- 
              CEC
          2003/11: Secret Nitpicking on European Parliament's
          Amendments
            
- The Industrial Property Unit of the Commission of the
          European Communities (CEC) had stated in October 2003
          that it finds the European Parliament's Amendments to its
          software patent directive proposal mostly inacceptable.
          In a confidential document distributed to EU member state
          governments in November 2003, the Commission's patent
          officials added some critical notes about each of the
          amendments of the European Parliament. The Commision
          points out that the text deviates from the practise of
          the European Patent Office in its use of the terminology
          and in its reasoning. This is enough for the Commission
          to find the Parliament's text inacceptable. Rather than
          examine the the merits of the Parliament's versus the
          EPO's approach, the Commission treats the EPO's approach
          as the absolute authority that must be followed and tries
          to find fault in the Parliament's legal logic, mostly by
          misunderstanding this logic or claiming that it is
          unclear or that it is at odds with some established
          practise. Some of these claims are provably untrue. The
          Commission's own proposal has been heavily criticised by
          prominent patent law experts for its incoherence and lack
          of clarity.
- 
              Conseil de l'Union
          Européenne et Brevets Logiciels
            
- Together with the European Commission and the
          European Parliament, the Council is one of the three
          pillars of the European Union, which jointly legislate in
          a 
              co-decision procedure. It is a forum where the
          national governments and their specialised ministries
          meet. The question of how to limit patentability is
          handled in the "Council Working Party on Intellectual
          Property and Patents". This council has been holding
          increasingly frequent meetings to discuss the European
          Commission's proposal for a software patentability
          directive and come up with a counter-proposal. The
          national delegations are mostly composed of national
          patent office representatives or people whose career path
          is confined to the national patent establishment and who
          are factually dependent on this establishment in many
          ways. Some delegations, such as the french and belgians,
          have comprised independent delegates and been fairly
          critical of the CEC proposal. Others have been even more
          pro-patent than the CEC. All have focussed on textual
          questions and caselaw rather than on what kind of output
          they want from the legislation in terms of patents
          granted/rejected and economic policy objectives.
- 
              CEOs of big telcos
          sign letter against Europarl Amendments
            
- The chief executive officers of Alcatel, Ericsson,
          Nokia and Siemens have signed a letter to the European
          Commission and the European Council which complains about
          the European Parliament's amendments to the proposed
          software patent directive, saying that these will
          effectively remove the value of most of the patents of
          their companies and thereby harm the competitiveness of
          Europe's industry and violate the TRIPs treaty. FFII
          points out that the Directive indeed threatens the
          interests of the patent departments of such companies,
          but not of the companies themselves: The letter is
          characterised by untruthful dogmatic assertions which say
          much about the thinking of patent departments and little
          about the interests of their companies, many of whose
          employees, especially software developers, support the
          positions of FFII.
- 
              Irish EU Presidency
          to "protect software inventions" in May
            
- The Irish vice prime minister has unveiled a brochure
          which describes the agenda of the Competitiveness Council
          of the Irish EU Presidency. The brochure places high
          emphasis on the Community Patent and the IP Enforcement
          Directive and somewhat lower emphasis on the software
          patent directive, although it asserts that "effective
          instruments" for "protection" of "software inventions"
          form an "important underpinning" of the "knowledge based
          economy". The IE Presidency will try to bring about an
          agreement on the software patent directive at the May
          meeting of the Competitiveness Council.
- 
              Appel
          à l'action II
            
- La proposition de directive de la Commission
          Européenne sur la Brevetabilité des
          Innovations Informatiques nécessite une
          réponse du Parlement Européen, des
          gouvernements des États membres et autres acteurs
          politiques. Voici nos propositions.
- 
              Nokia and Software
          Patents
            
- Tim Frain, head of Nokia's patent department, is a
          "permanent resident" of the European parliament and has
          used every opportunity to ask politicians in Brussels and
          in Finland to support the European Commission's software
          patentability directive. He is present at conferences
          everywhere. He argues that small companies badly need
          software patents because otherwise their ideas might be
          stolen by large companies. Interestingly, most of the
          software which Nokia uses in its mobile phones is written
          by Opera, a relatively small (120 employees) company
          which has actively supported the Eurolinux campaign
          against software patents. Frain's department is one of
          the most active producers of software patents in Europe.
          Here you find an overview of their applications at the
          European Patent Office.
 
        
        
          
            - courriel:
- media at ffii org
- tél:
- 
            Hartmut Pilch +49-89-18979927
            (Allemand/Anglais/Français)
            
              Benjamin Henrion +32-498-292771
            (Français/Anglais) Jonas Maebe +32-485-36-96-45
            (Néerlandais/Anglais/Français) Dieter Van Uytvanck +32-499-16-70-10
            (Néerlandais/Anglais/Français) Erik Josefsson +46-707-696567
            (Suédois/Anglais) James Heald +44 778910 7539 (Anglais) Plus de contacts peuvent être fournis sur
            simple demande 
 
        
        
        La FFII est une association, et registrée a Munich
        et reconnue d'utilité publique, pour la formation
        dans le domaine du traitement des données. La FFII
        soutient le développement de biens informationnels
        publics fondés sur les droits d'auteur, la libre
        concurrence et les standards ouverts. Plus de 300 membres,
        700 sociétés et 50 000 adhérents ont
        chargé la FFII de représenter leurs
        intérêts dans la domaine de la
        législation sur les droits de
        propriété attachés aux logiciels.
      
        
        
        http://swpat.ffii.org/journal/04/cons0408/index.fr.html